Une nouvelle pair de pieds

Le soleil était à son zénith dans le ciel azuré au-dessus d'Hildrim. Comme d'habitude, tous s'affairaient à leurs tâches habituelles, utiles ou non. Une douce odeur de brioche planait toujours dans l’air,vestige de la dernière grande célébration. Sur un banc, un Nébulix était assis en tailleur, les yeux fermés, la tête dans les nuages. Il papillonna rapidement des paupières et accrocha son regard violet sur un volatile près de lui. L’oiseau était couvert d’un duvet riche en couleurs, un véritable arc-en-ciel. Aussitôt, le Nébulix sortit une miche de pain de son sac et lança quelques morceaux de pains à l’animal. Puis il se leva, prenant son sac à dos. Sur celui-ci, on pouvait nettement distinguer « Frix Fenea », nom inscrit sur une étiquette dorée. L’être se dirigea d’un pas nonchalant, mais calculé, vers la taverne. Aussitôt dans l’édifice, les odeurs de fruits séchés, de jus exotiques et de pâtisseries s’engouffrèrent dans ses narines. Un vrai délice! Il s’assied à une table, déposant ses effets à sa droite et sortit sa petite bourse de sa poche.

Quatre pièces d’or. Il avait à peine assez pour un verre d’eau. Il se rendit donc au comptoir et entreprit de négocier son repas avec l'aubergiste. Voyant que c'était peine perdue, le Nébulix vida son sac aux pieds du tavernier et vérifia s'il avait quelque chose qui pourrait servir de monnaie d'échange contre des sucreries. Il ouvrit son petit livret et le feuilleta rapidement. Il n'y avait que quelques phrases. Il tenta tout de même sa chance!

- Contre ce merveilleux repas, une phrase d'philosophie, ça vous irait ?

- Parle pour voir, on verra bien.

Alors Frix récita:

Citation :

Il y a pas très fort longtemps, un enfant hastane va voir son père en lui disant :

- Sais-tu ce que je viens d'apprendre sur oncle Santos ?

- Un instant, répondit le père, avant que tu ne me racontes, j'aimerais te
faire passer un test, celui des trois passoires.

- Les trois passoires?

- Mais oui, reprit le père, avant de raconter toutes sortes de choses sur les
autres, il est bon de prendre le temps de filtrer ce que l'on aimerait dire.
C'est ce que j'appelle le test des trois passoires, la première passoire est
celle de la vérité. As-tu vérifié si ce que tu veux me dire est vrai?

- Non, j'en ai seulement entendu parler....

- Très bien, tu ne sais donc pas si c'est la vérité. Essayons de filtrer autrement en utilisant une deuxième passoire, celle de la bonté. Ce que tu veux m'apprendre sur mon frère, est-ce quelque chose de bien?

- Ah non! Au contraire.

- Donc, continua le père, tu veux me raconter de mauvaises choses sur lui et tu n'es même pas certain si elles sont vraies. Tu peux peut-être encore passer le est, car il reste une passoire, celle de l'utilité. Est-il utile que tu
m'apprennes ce que mon frère a fait?

- Non pas vraiment.

- Alors, conclu le père, si ce que tu as à me raconter n'est ni vrai, ni bien,
ni utile, pourquoi vouloir me le dire?

Ayant terminé, le Nébulix s'arrêta et attendit la réaction du tavernier. Celui-ci lui laissa son repas, même si cette leçon de morale était inutile. Ce n'était que du bon sens! Heureux, Frix retourna s'assoir et dégusta son repas. Il leva ensuite la tête pour regarder autour, cherchant une âme avec qui discuter.

[HRP: Puisque je n'ai pas encore de compte et que je veux faire du RP, j'ai fais ce post! Je vous encourage à poster au moins un petit quelque chose..]

[oublie pas le langage de race]

Milo, assis au fond de la taverne à s'enivrer de bière tout en dessinant ses plans, esquissa un sourire à la fin du récit.

Si tout le monde pouvait suivre cet enseignement aussi, au lieu de parler sans cesse...

[Ha merci, j'avais en effet oublié. Par contre, pour le texte, puisque c'est Hastane, je ne sais pas si je dois utiliser mon langage ou le langage Hastane, alors je laisse ça comme ça, en langage "commun".]

Ayant terminé son repas, le Nébulix posa ses pieds sur la table, quand même avec une certaine élégence, rabaissait son chapeau sur ses yeux et se laissa aller dans ses pensées.

- On en parlera une autre fois.

Peu satisfaite de la réponse, Sihayia haussa les épaules, sans pour autant effacer son sourire. Tournant la tête vers le philosophe, elle dit de sa voix chaleureuse :

- Tu le connais bien le philosophe, là ? demanda-t-elle en tendant une de ses longues ailes vers Frix. C'est drôlement culotté, niox ? ... Peut-être que moi aussi je pourrais troquer ma pitence... Ma bourse n'en serais pas malheureuse !

Rit légèrement, posant son regard sur le plan de Milo.

- Qu'est-ce que tu mijotes encore ?, dit-elle, souriante.