Les souvenirs de l’enfance…
De lointaines et impalpables images…
La neige puis la douleur…
Le sentiment d’être en morceaux.
Le sentiment d’être une particule de glace,
Réduite en milles éclats.
Des os comme du verre m’avait on dit.
Des os qui se brisent aussi aisément qu’une petite brindille.
Mais à coté de cela un organisme solide,
Aucune maladie comme mes camarades hivernaux en contractent souvent…
Ironie…Cela me fait rire désormais.
Mais ce ne fut pas toujours ainsi.
Désormais, je parvient à m’exalter des toutes petites choses.
Les choses aussi fragiles que moi.
Couleurs, pétales de fleurs, cristaux de neige…
Un pinceau ou une plume remplacent mes os de verre.
Je n’ai jamais su comment parler ou produire des sons,
A croire que mes lèvres sont elles aussi trop fragiles…
Mais je sais reproduire les milles splendeurs des saisons,
Et l’éclat éternel des étoiles scintillantes…
Père et mère pour moi n’ont jamais eu de nom,
La communauté s’est toujours occupée de moi,
J’ai eu milles parents.
Communiquer m’est difficile,
Alors je parle par images,
Avec mes mains dans l’air ambiant,
Ou sur du papier ou de la toile.
Je n’ai pas beaucoup de nébix,
Mais tellement de rêves en couleurs dans les yeux…
Tellement de coups de pinceaux dans la tète…