Seule au monde...?

Nombre de messages : 385 Date d'inscription : 14/02/2007

La pleine lune éclairait faiblement la citée de Citria. La douce berceuse du vent d'Hiver remplissait la petite chambre de l'auberge. Alix, sa soeur, avait évacué Milixia d'Hildrim, la sécurité se faisant avant tout. Milixia se rappelait du doux sourire, de ce sourire oui, ce sourire se voulant rassurant pour Milixia.

- Je serai de retour dans un instant.
- Tu me l'promets?
- Viox.

Alix venait de quitter la pièce. Le silence revint envahir la pièce maintenant si vaste sans sa soeur. Milixia serra très fort les couvertures entre ses petits doigts et s'enfila sous ceux-ci. Alix lui avait promis qu'elle ne serait pas partie longtemps... Mais d'un mystère incroyable, Milixia était inquiète...

* * *

Les lueurs d'un levé de Soleil perçait l'obscurité de la pièce. Milixia bâilla un bon moment en se frottant les yeux et puis jeta un regard sur le lit voisin. Milixia apperçu une bosse sur les couvertures. Soupirant de soulagement, le sourire aux lèvres, Milixia se leva, à petit pas, le plus silencieusement possible et s'avança vers le lit. D'un geste sec et rapide, elle sauta sur les bosses en hurlant «BOUH!». Mais, elle perdit rapidement son sourire. Les bosses lui parrurent bien moue. Levant les couvertures, elle constata le lit vide, ce qui fit tel un pichet d'eau froid en plein visage.

Paniquée, inquiète, son coeur battant la chamade, Milixia jeta un regard circulaire à la pièce. Aucune trace d'Alix. Ce détail l'effrayait...

Où était donc passé sa soeur qui lui avait promis qu'elle ne serait pas partie longtemps et comment allait-elle rentrer à Hildrim une fois le danger écarté? Elle n'avait même pas les moyens de se payer du papier pour une missive...

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L'angoisse la perturbait, l'inquiétude l'envahissait.

Cela faisait quatre jours, quatre longue journée qu'elle n'avait pas vu Alix... Le temps alloué à la Chambre 4 s'était écroulé. Milixia se retrouvait sans argent, sans endroit pour dormir avec la faim qui la torturait. Quelques Hastanes avaient parfois pitié d'elle et lui donnaient à manger.

Prise de pleurs, de douces perles coulant le long de ses joues, elle se frottait les bras puis jeta un oeil vers la sortie de Citria, gardée par des grilles.

- Alix...T'es où...

Puis, prise d'un spasme d'anxiété, elle versa d'autres larmes, en serrant Monsieur Nours contre elle.

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Milixia ouvrit les yeux. La vaste pièce au silence envahissant était toujours vide. Son coeur battant, elle se levit et partit à pleurer. Elle avait faim, elle n'avait plus une pièce d'or, et sa soeur n'était pas revenu depuis un cycle de lune... L'Aubergiste perdait lentement patience. Il ne pouvait pas permettre à tous les enfants errants de dormir gratuitement pendant un si long lapse de temps dans son auberge, non.

La crainte l'envahissait... Elle devait rentrer à Hildrim, peu importe la façon, elle trouverait bien comment...

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Milixia ouvrit les yeux puis souria un bon coup. Elle reconnaissait le plafond de l'auberge des Nakikis, à côté d'Hildrim. Une femme avait enfin eu la gentillesse et le temps de la reconduire ici. Frottant ses yeux mouillés par la joie, elle pourrait enfin commencer à chercher sa soeur...

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C'était le grand jour. Bien que Milixia était retournée à Hildrim mais avait vite fait demi-tour constatant la présence de la lave, elle prit son courage à deux main et s'avança vers l'entré de la citée.

Le premier pas lui fut difficile, la peur empêchait ses jambes d'obénir, la chaleur la torturait, l'anxiété l'empêchait d'agir. Milixia s'avança vers l'auberge, la constatant vide. Puis, elle baissa la tête vers son ombre, plissant des yeux. Son ombre était bien trop foncé, comme si quelqu'un tenait une grosse grosse source de lumière derrière elle. Milixia se figea sur place, son coeur fit un bond, la sueur lui était extrêmement froide. Elle tourna lentement la tête, d'une lenteur extrême, le mélange de peur et de terreur l'empêchant de bien tourner la tête. Une énorme flamme, elle en avait jamais vu d'aussi grosse, une flamme, avec des bras et une tête. La chose était faite de feu et lança quelque chose sur Milixia. Prise de surprise, elle poussa un cri et tomba à la renverse. Le monstre s'avança vers elle, paniquée et terrorrisée, Milixia se redressa et se jeta sur la porte et l'ouvrit, débouchant dans un petit couloir et referma la lourde porte derrière elle. La peur lui rongeant les os, la nervosité agitant ses entrailles, le temps de réfléchir se faisant peu, elle se glissa à l'extérieur par la fenêtre, s'égratignant les épaules et les genoux, pleurant comme jamais. Le monstre, toujours à l'intérieur à chercher sa proie, Milixia se rua sur la sortie de la ville, recevant une seconde attaque dans le dos.

La faiblesse l'envahissait, la pleine lune éclairait faiblement les lieux. Forçant comme jamais pour se redresser, sanglotant, toujours tremblante, elle s'avança, lentement, de lourdes perles coulant le long de ses joues, vers le camp des Nalkiris. Elle n'avait toujours pas retrouvé ses Nébixs...

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Troisième essaie. Le courage coulait dans ses veines. Elle devait retrouver Alix et ses Nébixs. Elle fit un pas dans la case et se retrouva à Hildrim.

L'air était irrespirable, la chaleur envahissait les lieux. À pas de course, elle remarqua que la porte de l'auberge était ouverte. Un Nébix?
Y pénétrant, elle remarqua une porte de chambre ouverte. Elle s'y engagea. C'était la chambre en pleine mer, un bateau y était accosté. Aucune trace de Nébix.

De retour dans l'auberge, elle la contourna et gagna l'escalier, reprenant enfin une bonne respiration, le froid glaçant sa bouche. Se frottant les bras, elle passa par la forge pour atteindre le transporteur à côté de la banque. De retour dans un nuage de vapeur, suffoquant, Milixia avança à l'aveuglette, la peur grognait en elle, son estomac tremblait. Elle trébucha.

* * *

Milixia ouvrit les yeux. Elle avait mal, elle était épuisée, elle était terrorisée, mais elle avait réussi : Elle était au port. Elle tourna lentement la tête en se redressant vers l'auberge : la porte était ouverte. S'y précipitant, elle monta à l'étage et éclatant en sanglot, dans un sourire rayonnant : Astérie était là.

» Les Nébulix, une place dans le monde ?