-Milo, fichtre diable! Cessez donc de hurler à la lune, elle ne vous répondra pas!
La patience du chevalier pour les expériences loufoques de Milo arrivait à sa fin. Cent fois plutôt qu'une, il avait tenté de raisonner le scientifique.
-Cessez d'enfiler vos drogues, vous êtes maigres comme un clou et pâle comme la neige. Vous ne tiendrez pas longtemps à ce rythme.
Mais toujours, Milo gardait foi dans son entreprise burlesque. Il cherchait la vérité et il ne démordait pas d'être sur la bonne piste. En fait, Milo s'accrochait plus qu'à autre chose à ce mince filet de réussite que lui procurait son coffre.
-Je vous le jure, si cette boite est pour avoir raison de vous... Je la détruit sans autre procès. Vous êtes fol homme!
Car oui, Milo devenait cinglé pour un coffret métallique. Louen l'avait aperçu quelques fois en train de lécher son couvercle, ou encore peindre des cœurs roses sur ses côtés.
-Que nenni! Vous allez boire ce vin et filer au plumard! S'en est assez! Je ne lècherai pas le coffre, ni même ne lui direz des mots doux! J'en viens à croire que vous penseriez mieux la tête relaxée de votre corps!
Milo en devenait paranoïaque, il ne supportait pas qu'on élève la voix où qu'on médise sur ce projet. Drogué comme il l'était, chaque déception sonnait comme la tempête et chaque rage se soldait par des cris de bête.
Rah et gardez donc un peu de dignité...